Solitude
L’astre s’efface et la dame le suit
L’angoisse d’être seul a nouveau surgit
Cœur attristé car il n’y a rien de pis
Que de voir tout à coup plus une âme ici.
Toi qui me prends lorsque je ne m’y attends pas
Toi qui me laisses dans le vide, dans l’effroi
Vois comme ton art fait si mal a mon cœur
Quand tu t’acharnes avec tant de ferveur.
Personne en ce monde ne peut alors m’entendre
Lorsque je cris et m’efforce de comprendre
Pourquoi de telle manière tu attires l’attention
Lorsque dans ta tanière tu emportes mes passions.
Perdu à jamais dans cette immensité
Si froide et si triste, tant de larmes furent versées
Univers infini où tout n’est que douleur
Où tu amènes avec envie les âmes et leur malheur.
Paradoxe fatal à tout autre qu’à toi
Car toi-même plus que tout n’est pas seule ici-bas.
Tu as tant d’adeptes qui te sont dévoués
Que tu en réclames toujours plus avec avidité.
Invincible, éternelle comme toutes les saisons
Tu en invites plus d’un à perdre la raison.
Ton pouvoir est immense et ton chant funèbre
Tu vas même jusqu’à te prendre pour le dieu des ténèbres.
Peu de gens t’ont vaincue et sont sortis indemnes
De ce gouffre sans fond où tout n’est que haine
Animée par les esprits écorchés, que tu aimes à bercer
Là où personne, tu es sûre, ne viendra les chercher.