Pauvre princesse.
Du haut de sa tour de verre,
Erigée au sommet d’un pic,
Une princesse se terre
Dans un passé tragique.
Elle attend, suspendue
A l’horloge du temps,
Que revienne éperdu
Son bel et tendre amant.
Elle égrène les heures,
Elle enfile les secondes
Sur l’étole du malheur
Qui l’exclut du monde.
Digne mais orgueilleuse
Elle préfère se morfondre
Plutôt que d’être heureuse
Et en excuses se confondre.
Malheureuse princesse
Brise cette glaciale tour
Où tu pleures sans cesse
Les bonheurs de l’amour.
Descend de ton rocher
Et respire l’air vivifiant
Qui aux humbles, jamais
N’a refusé d’être amants.
(Arwen Gernak) 28-12-04