Mon Ophélie.
L’avez-vous déjà entrevue, des brumes avoisinantes
Traverser votre jardin, pâle fantôme en robe blanche
Frissonnant sur son ombre, transparente sur ses hanches
Les yeux taris, hagards, elle erre et se penche
Sur le cours de vos vies paisibles et pervenche
Elle désespère son fol Hamlet, pauvre démente.
Si, d’aventure, vous l’apercevez, de grâce silence !
Ne troublez point son incursion innocente !
Contemplez-la, cette robe blanche de souffrance :
Elle ne s’attardera pas, la douce errante
Et vous laissera ce doute, cette incertitude lancinante :
‘L’ai-je rêvée, cette Ophélie, blanche dame des brumes avoisinantes ?
(Arwen Gernak) 25-01-05