tenir la distance
rester pourtant fidèle
supporter l'abscence
maintenir la flamme, frêle
n'avoir qu'en compensasion
la douceur des souvenirs
qui, comme les menhirs
sont victime du temps, lente érosion
se contenter pour présence
de photos immobiles et fluettes
fixation d'un instant, une essence
qui restent malgré tout muettes
se satisfaire d'une peluche de ton enfance
comme unique lien avec ton monde
laisser divaguer mon esprit, cette onde
qui veux retrouver le tien dans son evanescence
et cacher chaque jour sous un sourire forcé
toutes ses larmes que je parsème
si tout cela veut dire aimer
alors oui je t'aime