Ô douce fillette, ton visage m’évoque
Les éclats pétillants de ces quelques breloques
Qui scintillent, accrochées parmi ta chevelure
Et dont le son s’harmonise à ta voix si pure
Le temps emportera dans son souffle funeste
Ce rire cristallin et ces petits pas prestes,
Tu vieilliras… peste ! C’est le lot de chacun,
Qu’on soit beau ou bête, princesse ou bien vaurien !
La fraîcheur de ton innocence m’a émue,
Comme ton sourire ébloui, tes larmes me tuent
Alors je contemple ce fin visage, blême.
Chaque jour, vis, cris et cours, chante et danse et aime
Car le temps passe vite et sur son chemin sème
Le malheur… souvient toi d’Horace : Carpe diem !