Pour qui te prends-tu ?
Joli monde, petite mapemonde,
Terre plate ou carrée ou ronde,
Et tout ce peuple qui court,
Qui souffre et qui gronde,
Le souffle court,
Les yeux qui roulent,
La tête à l'envers,
Qui tourne vers le ciel,
Toutes ses pensées d'enfer,
Pour qui vous prenez-vous ?
Plus jamais ça,
Plus jamais ça...
Plus jamais quoi ?
Comment croire aux fariboles
De tous les donneurs d'oboles ?
Ca se penche, ça sourit,
Ca fait la manche, ça glapit,
Et pour penser, c'est peine perdue.
Révolution, révolution,
Ce soir, c'est le grand matin,
A l'aube d'un crépuscule nouveau,
Qu'on m'apporte une tête à couper
Salomé, salopards, Salomé,
Il y a trop de saints ici !
Non mais pour qui vous prenez-vous ?
Et toi mon petit lecteur,
Tes yeux qui luisent,
Revendicateurs,
Hypocrites,
Tu juges l'apocryphe
Avec la science d'Hippocrate,
Les yeux mollement assoupi
Dans une soupe confortable
Moelleux oreiller...
Tu doutes.
Tu ne sais pas.
Du lard ?
De l'art ?
Mais pour qui te prends-tu ?