L'horloge de l'amour perdu
Vibrant comme l'amour,
L'âme en berne,
Les membres gourds,
Simplement,
Sourds, sans espoir,
Sans savoir que dire
Dans le silence vivant
De la haine et du sang,
Vivant comme l'amour
Ou comme la haine
Qui se meurt,
Dans le coeur,
Fatale erreur,
Il est beau dans l'air
Du soir parfumé
De cet été, de ce mouroir
D'encens bleuté,
L'oeil clos,
Gavé de mots,
Gravé d'insultes,
Fuyant le tumulte et la vie.
N'ayant trouvé son maître,
Son amour qui le voit naître,
Il appelle ses ancêtres,
Mais partout, des cieux
Jusqu'en enfer,
La traîtrise mortifère,
L'angoisse mortuaire,
Les reîtres et leurs fils
Les chiens de haine
Qui aboient dans l'orage,
La haine sans âge
Qui envahit son coeur
Qui meurt, qui meurt...
Sans un bruit,
Il attend,
Le miracle, le mystère.
Le temps élastique,
Tic tic, tic tac...