Mon cœur s'est épris d'un être qui n'en a point
Qui dans ses filets m'a capturée avec soin
Et qui depuis répand, acharné, son venin
Dans mes veines ardentes de sentiments bénins...
Cet être abominable joui de mes souffrances
M'offrant parfois quelques minces espérances
Puis me les retirant avec tant d'insolence...
Me laissant plongée dans un vaine ignorance...
Une douleur sourde, profonde incompréhension
Envahie mon esprit et me prive de raison...
Ne vivant que dans le souvenir flou d'une passion
Qui ne fût jamais qu'une simple illusion...
Consciente de l'inanité de mon mal
Je sombre dans un sommeil abyssal
Et n'attend que l'instant sépulcral
Qui me rendra à l'état spectral...