Aux coins des rues, aux coins des villes
Je vois tes yeux, j'entends ta voix,
Le temps s'en va et le temps file,
A ma fenêtre le volet bat.
Le vent s'engouffre sous ma porte,
Dans ma demeure et dans ma chambre,
Et soudain un élan m'emporte
Au loin, très loin vers ton cœur d'ambre.
Ton corps, mon corps, tes mains, mes mains
Se joignent, s'étreignent et se possèdent,
Une lutte sourde s'engage sans fin
Jusqu'où nos chaires épuisées cèdent
Jusqu'où nos chaires épuisées cèdent
A un sommeil heureux sans rêves,
Engourdissant nos être tièdes
En les plongeant dans une trêve.
Le matin vient nous réveiller
Je vois ton ombre s'évanouir
Tu pars si loin sans un baiser
Quand le soleil commence à luire !
Aux coins des rues, aux coins des villes,
Je vois tes yeux, j'entends ta voix,
Le temps s'en va et le temps file,
A ma fenêtre le volet bat.