Pâle rayon chu d’un astre lointain,
Heurte musicalement mes paupières
Lourdes encore du poids de mes songes.
Lueur épargnée, mystérieux dessein,
Par l’aube usurpatrice et guerrière,
Dans mes yeux assoiffés, bois et y plonge.
Reflet frémissant, scintille d’effroi
Dans l’orbe orphelin du creux de mes mains.
Visage paré d’argent et d’orfroi,
De méandres de givre cristallin,
Suscité des abîmes d’éternité,
Voile blanche et pure hissée vers l’Errance,
Laisse mon sang profaner l’inanité
Et la blancheur de ta pure innocence.
Que cette rose d’amertume,
Scintillante comme l’écume,
Étincelle pour toi…