Invitation !

Invitation !


Mes yeux dans les tiens, je ne suis plus rien
Mes mains dans les tiennes, je n’ai plus de doutes
Mes pensées ajoutées aux tiennes, nous referons demain
Mon corps épousé au tien, je suis prête à toutes les joutes.

Chavire dans la vague que je te propose ;
Noie ta solitude perverse dans la mienne ;
Embarque sur le radeau de la fleur éclose,
Amarre ton embarcation où il n’y a plus de peine.

Je t’offre un voyage sans destination
précise
Je t’emmène là où l’on ignore les chemins
battus
Je te promets des instants d’heures
exquises
Je t’assure un plaisir nouveau et inconnu.
Viens et ose franchir les frontières du réel
Dépêche-toi il reste peu de place et de temps
Abandonne la raison et rejoins le virtuel
Happe cette chance de rencontrer Satan.

Il a le visage d’un ange noir en bas de soie
Il porte sur le dos des ailes qui peuvent
D’un seul battement couvrir pauvres et rois
Et les transformer en perles avant qu’il ne pleuve.

Ne crains rien il n’est pas dangereux :
Il ose seulement ce que les autres pensent
Il a le seul désavantage d’être un peu
Hypocrite si tu te laisses piquer par sa lance.

Tout ce qu’il dit disparaît un jour
Quand ce que tu vis te plait
C’est le pacte qu’il propose toujours
Et nul ne peut plus échapper, jamais.

Il te plait : monte à bord et tremble
Car personne ne pourra te dire
Si tu as fait le choix qui semble
Le plus convenant à tes secrets désirs.
Arwen Gernak.

Je trouve ce poème, excuse-moi le terme, un peu facile dans ses rimes et dans son propos.

Quelques exemples :

- Le premier couplet est trop répétitif. et doutes/joutes...
- "radeau de la fleur éclose", quelle préciosité ! Mais chapeau pour le champ lexical !
- "un plaisir nouveau et inconnu." Beau hiatus !
- "Abandonne la raison et rejoins le virtuel/Happe cette chance de rencontrer Satan." Satan serait virtuel ? Juste pour la rime, non merci.
- Juste pour la rime, ici aussi : "Et les transformer en perles avant qu’il ne pleuve." ?
- "Il a le seul désavantage d’être un peu/Hypocrite." Le rejet n'est pas beau du tout.
- "Et nul ne peut plus échapper, jamais." Rime facile.

Le dernier quatrain a du mal à sauver l'ensemble.

Excuse ma sévérité,
Remercie ma sincérité.

Hadrien